Directeur de label musical
En quoi consiste votre métier ?
J’exerce depuis 2018 au sein de Yearning Music et je suis dans le milieu depuis 2012. Nous captons les artistes par du bouche à oreille et des plateformes dédiés aux rencontres label / artistes comme Groover.
Mon métier consiste à développer les meilleures stratégies de communication autour d’une sortie d’album des artistes qui ont rejoint le label. Ce label musical intègre maison de disque, maison d’édition, producteur de tournées et tournées Maison de disque, maison d’édition, producteur de tournées et concerts, accompagnement d’artistes, création de merchandising, pôle administratif, pôle juridique, pôle communication.
Il s’agit aussi de définir des stratégies autour d’un plan de carrière c’est-à-dire dire si l’artiste doit sortir des singles ou albums, prétendre à des premières parties ou concerts en tête d’affiche, prévoir des vidéo clips ou autres actions de communication.
Nous Travaillons l’image de notre label et nos artistes à l’échelle Nationale, Européenne et Mondiale.
Quelques noms d’artistes ayant une carrière nationale : Gambeat (Radio Bemba Sound System), Bassner,…
Quelle est votre formation ?
Je possède un Diplôme Universitaire de Technologie en Information & Communication (Bordeaux) ainsi que les formations IRMA / Centre National de la Musique (Paris)
Quelles sont les qualités et compétences requises pour faire votre métier ?
Les qualités requises sont l’écoute, la patience et le savoir en matière de management.
Il faut aimer le goût de la communication pour la prise de parole en public.
Savoir fédérer une équipe de professionnels autour de soi.
Développer un réseau professionnel conséquent et qualifié.
Comment se déroule l’une de vos journées ?
Il n’y a aucune journée qui se ressemble ! Je peux passer une journée en studio pour enregistrer de la musique, le lendemain je peux être dans une salle de concert pour une résidence artistique ou un festival, une autre journée dans les bureaux pour gérer les dossiers administratifs très minutieux et surtout beaucoup de rencontres et d’échanges avec des artistes, professionnels tout en gardant un œil et en m’informant constamment sur ce qui se passe autour de moi en local et à l’échelle planétaire.
Quels sont les instruments, les machines ou outils que vous utilisez ?
Ordinateurs, tablettes, smartphones, micro, console de mixage, système son, technologie son solaire, platines DJ, casques audio, appareil photo, caméra, régie livestream, drone, moyens de transport, etc.…
En quoi votre activité professionnelle vous plait-elle ?
Il n’y a jamais de redondance dans cette activité professionnelle. Bien qu’on puisse réaliser deux sorties d’album ou deux concerts, ce n’est jamais la même chose il y a toujours des gens et des moments de vie différents dans lesquels on vit des bonnes expériences ou des étapes d’apprentissage.
Qu’est-ce qui pourrait moins vous plaire dans votre métier ?
Les débuts d’une carrière dans la musique sont très complexes avant de dégager une situation financière non précaire. Beaucoup de clichés sur l’industrie musicale. C’est un secteur d’activité en perpétuel évolution dans lequel l’argent prime parfois sur la qualité.
Qu’est-ce qui varie dans votre travail (matières, personnes rencontrées, objectifs, lieux…) ?
Tout varie et tout le temps. On peut faire des missions différentes chaque jour avec des gens différents avec des objectifs très variés en France comme à l’étranger. Le tout est de fixer un créneau dans lequel on va exceller plutôt que de tenter sans cesse d’imiter les autres.
Les entrepreneur(e)s de votre secteur d’activité recherchent-ils des jeunes ?
Bien sûr, comme tout secteur d’activité créatif, les jeunes sont souhaités et/ou sollicités au sein de l’industrie musicale pour apporter un œil nouveau et la soif de challenges !
Donnez une fourchette du salaire que l’on pourrait espérer dans ce métier
Une bonne partie des personnes de l’industrie travaille pour un SMIC avec différents avantages culturels.
Certains postes sont bien mieux rémunérés mais ils restent très rares.
Comment vous est venue l’idée de faire ce métier ?
Cela n’a jamais été une idée mais bien une philosophie : quand j’ai décidé de m’investir dans un projet je le fais à fond. Au départ, j’ai réalisé des photos et des clips vidéo pour des artistes, ils m’ont demandé de m’occuper de plus que ça avec mes compétences en communication et mon bagout pour trouver des dates. J’ai ainsi eu de très bons résultats. L’envie de perfectionner le tout et de devenir plus professionnel m’a poussé à me former et créer ma propre structure qui défend des valeurs concrètes que je n’ai pas retrouvé majoritairement dans cette industrie.
Avez-vous effectué un ou plusieurs métiers avant celui-ci ?
Bien sûr ! Une multitude, je crois qu’être un couteau suisse ou à minima quelqu’un maîtrisant plusieurs activités est un vrai plus aujourd’hui voire même une nécessité !
Adrien Sanchez, Yearning Music