En quoi consiste votre métier ?

Mon métier consiste à assister en première ligne la santé des femmes, de la puberté à la post-ménopause et les femmes enceintes. J’assure un suivi gynécologique et contraceptif des femmes. Mon rôle est également de soutenir la future mère sur le plan psychologique. J’anime des séances de préparation à l’accouchement avec parfois, la compagnie du futur père.
Pendant l’accouchement, j’accompagne la mère pour que tout se passe bien. Après la naissance, je vérifie que le nouveau-né va bien et j’effectue les premiers soins. J’organise les séances de rééducation périnéale pour toutes les femmes, de tous âges. La sage-femme peut également réaliser les échographies et d’autres examens pour contrôler la santé du bébé, si celle-ci y est formée en plus de sa formation initiale.
La sage-femme peut travailler en structures médicales, en libéral, pratiquer les accouchements à domicile, en maison de naissance et en plateau technique.

Quelle est votre formation ?

Je possède le Bac +4.
Le Bac Scientifique est fortement recommandé.
Aujourd’hui, cinq années d’études sont nécessaires pour exercer ce métier. Elles comprennent la Première Année Commune des Études de Santé (PACES) qui sert de concours d’entrée en école de Sage-Femme. Ensuite vous pouvez rejoindre l’une des écoles de Sage-Femme agréées par le Ministère de la Santé. La formation est divisée en deux cycles, de deux ans chacun. Durant ces quatre années, des cours théoriques et cliniques sont enseignés et des stages sont pratiqués.

Quelles sont les qualités et compétences requises pour faire votre métier ?

Avoir le sens du relationnel et du soutien pour accompagner les futurs et nouveaux parents.
Très bonnes connaissances théoriques et pratiques et de bonnes capacités pédagogiques (séances d’accouchement, enseignement…).
L’écoute, le respect des autres, l’adaptabilité et la disponibilité sont cruciaux.
Une résistance physique et morale sera soumise à rude épreuve.

Comment se déroule l’une de vos journées ?

Mes journées sont très variées, en fonction des rendez-vous :
Je peux démarrer une journée sur des rendez-vous de suivi de grossesse, ou de suivi gynécologique (frottis, pose de stérilet…), et ensuite une séance de préparation à l’accouchement en cabinet médical, j’alterne avec des visites à domicile chez des patientes pour un suivi de grossesse pathologique.
Parfois, il m’arrive de procéder à des accouchements à domicile ou un suivi de travail avant le départ pour la maternité et ceci à toute heure de la journée, de la nuit ou du week-end.

Quels sont les instruments, machines ou outils que vous utilisez ?

J’utilise du matériel médical spécifique comme le monitoring fœtal, balance de nouveau-né, tensiomètre, set de matériel médical divers, ordinateur doté de logiciel de rééducation périnéale et logiciel de télétransmission pour la Sécurité Sociale et d’autres Institutions, ainsi qu’un logiciel de comptabilité.

En quoi votre activité professionnelle vous plait-elle ?

Le métier de Sage-Femme est un métier profondément humain.
C’est plus qu’un métier c’est une réelle vocation !

Qu’est-ce qui pourrait moins vous plaire dans votre métier ?

La rémunération horaire est faible, compte tenu des responsabilités.

Qu’est-ce qui varie dans votre travail (matières, personnes rencontrées, objectifs, lieux…) ?

Les patientes sont très variées. Cela peut aller de la jeune fille, aux femmes post-ménopausées.
Les lieux sont très variés également : Cabinet médical et domicile des patientes…
Le suivi de chaque personne est très varié également, selon sa situation, sa pathologie, ses attentes.

Les entrepreneur(e)s de votre secteur d’activité recherchent-ils des jeunes ?

On estime que 80 % des sages-femmes exercent en établissement de santé (que celui-ci soit public ou privé).
Il est également possible d’exercer le métier de sage-femme en libéral ou en centre de PMI (Protection Maternelle Infantile). Dans ce cas, son rôle est d’informer, de conseiller les futurs ou nouveaux parents.

Quel salaire peut-on espérer dans ce métier ?

Une sage-femme en début de carrière dans la fonction publique hospitalière, gagne 1800 € brut par mois (+ primes diverses) et 2300 € en moyenne pour une sage-femme en profession libérale, c’est une moyenne nationale et cela dépend de la zone géographique de l’exercice de son métier.

Comment vous est venue l’idée de faire ce métier ?

J’aime prendre soin des personnes depuis mon plus jeune âge et l’idée d’apporter des soins et bien plus aux femmes et aux jeunes enfants fait partie de moi.

Avez-vous effectué un ou plusieurs métiers avant celui-ci ?

Non, après mes études, j’ai toujours exercé le métier de Sage-femme.

Valérie Josse, Cabinet de sage-femme